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A l'heure où la croissance mondiale semble ralentir, les entreprises risquent de se trouver confrontées à une décélération de leur chiffre d'affaires. C'est donc en réduisant leurs coûts que les grands groupes vont pouvoir améliorer leurs marges. On ne peut que se réjouir, dans ces conditions, que les ténors de la cote parisienne améliorent la visibilité de la fonction achats dans les rapports annuels. Ainsi le nombre d'entreprises qui donnent la part de leurs achats par rapport à leur chiffre d'affaires global progresse de plus de 25 % entre 2008 et 2009, indique une étude du cabinet de conseil en achats opérationnels AgileBuyer et de la CDAF, Compagnie des dirigeants et acheteurs de France. « Les entreprises dont le montant d'achats rapporté au chiffre d'affaires est faible ont généralement une part plus importante de main-d'oeuvre. Or il est naturellement moins difficile de réduire les achats que de licencier, ces entreprises sont donc plus vulnérables aux aléas conjoncturels », estime Olivier Wajnsztok, directeur associé d'AgileBuyer. Pour 80 % des sociétés du CAC 40, le montant des achats est compris entre 40 et 70 % du chiffre d'affaires. Les rapports varient entre 17 % pour une entreprise comme Axa et 70 % pour EADS, indique l'étude. Les groupes industriels sont bien entendu ceux dont les achats constituent une part plus importante du chiffre d'affaires (Scnheider Electric 50 %, Lafarge 51 %, Vallourec 51 %, GDF Suez 52 %, Total 56 %, Vinci 58 %, Michelin 60 %, Bouygues 69 %). Compte tenu des oscillations des cours du pétrole de ces dernières années, le niveau de dépendance aux matières premières est également très instructif. Certaines entreprises rentrent ainsi dans le détail en précisant la segmentation de leurs achats (matières premières, prestations, etc.).