JDF |

Entre le statut « au porteur », « au nominatif pur » ou « au nominatif administré », il n'est pas facile de choisir. Les actionnaires individuels sont peu nombreux à connaître les avantages du nominatif. En France, lorsque l'on achète des actions, il est possible de les conserver « au porteur » ou « au nominatif ». La plupart des investisseurs achètent des titres « au porteur ». C'est la formule la plus souple. Les actions sont conservées informatiquement (il ne s'agit que d'une écriture) par votre intermédiaire financier, qu'il s'agisse d'une banque ou d'un courtier en ligne. En échange de cette conservation des titres, vous payez des droits de garde dont le montant varie selon les établissements. Le principal avantage de cette formule est de pouvoir revendre très simplement ses titres. Il n'y a aucune démarche administrative particulière. En contrepartie, avant chaque assemblée générale, vous devez procéder au blocage des titres pour pouvoir prouver à la société que vous êtes bien détenteur des droits de vote le jour de l'assemblée. Le nominatif pour le moyen-long terme... Acheter des titres « au porteur » convient parfaitement aux investisseurs qui ont un horizon de placement relativement court (quelques jours, quelques semaines ou quelques mois). Dès lors que l'on envisage un investissement en actions pour accompagner une entreprise dans la durée, il convient de s'interroger sur une éventuelle inscription au nominatif. Dans ce cas de figure, la société vous connaît. Elle sait que vous détenez des titres. Cela offre plusieurs avantages. L'entreprise va donc vous envoyer des informations ciblées sur son activité, sur les éventuels avantages dont vous pouvez bénéficier... Autre atout : vous êtes automatiquement inscrit aux assemblées générales. Vous n'avez plus besoin d'entamer des démarches auprès de votre intermédiaire pour y participer. Vos avis de convocation vous sont envoyés automatiquement. Enfin, en étant inscrit au nominatif, vous pouvez parfois bénéficier d'une prime de fidélité. Les sociétés ont le souci de stabiliser leur actionnariat. Elles apportent donc une attention toute particulière aux actionnaires inscrits au nominatif. Depuis 1994, chez Air Liquide, les actionnaires inscrits au nominatif qui conservent leurs titres au moins deux ans bénéficient d'un dividende majoré de 10 % et d'un nombre d'actions accru également de 10 % en cas d'attribution gratuite. Dans certaines entreprises, la fidélité est récompensée par l'octroi d'un droit de vote double pour les actionnaires au nominatif après deux ans. La formule est donc séduisante. La seule contrepartie peut être la moindre flexibilité lorsque l'on décide de revendre ses titres. Et encore, l'investisseur peut opter pour le « nominatif administré ». Contrairement au « nominatif pur », les actions ne sont pas conservées par l'entreprise ou son établissement financier, mais par votre intermédiaire habituel. C'est l'une des formules à privilégier.