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Dans la distribution, tous les acteurs ne sont pas logés à la même enseigne. L'ampleur de la crise est certes venue démontrer les limites du hard discount alimentaire, comme en témoigne la perte de parts de marché des magasins spécialisés. Dans le non-alimentaire, ces limites sont en revanche moins évidentes. Et Gifi s'est plu à le démontrer à l'issue de l'exercice 2008/2009 (clos le 30 septembre). Spécialiste des petits prix, l'enseigne vend des produits d'ameublement, de décoration, d'entretien ou encore de loisirs. Près des trois quarts des articles sont vendus en magasin moins de 5 euros l'unité. Une politique de prix bas rendue possible par un approvisionnement judicieux. La société a créé, il y a vingt ans, une centrale d'achats qui se fournit exclusivement auprès d'industriels chinois. Depuis, Gifi n'a cessé de renforcer sa présence en Asie et son approvisionnement auprès de sa centrale d'achats. Résultat : les bénéfices sont au rendez-vous. Et Gifi remplit cette année les objectifs ambitieux fixés en début d'exercice. Au 30 septembre dernier, le chiffre d'affaires a encore augmenté de 10 %, à 610 millions. Dans le même temps, le résultat opérationnel s'est apprécié de 7 %, et le bénéfice net a progressé de près de 2 %, à 26,7 millions. La société propose un dividende de 1,50 euro, en hausse de 25 %. L'année 2010 sera forcément difficile pour le secteur de la distribution. Les dirigeants en sont conscients mais continuent de croire dans la résistance du modèle de Gifi. Par conséquent, les objectifs restent les mêmes : croissance du chiffre d'affaires et de la rentabilité opérationnelle. Gifi devrait toutefois ajuster son offre et augmenter un peu plus la part des produits à 1 ou 2 euros, afin de soutenir le trafic en magasin. Les ventes devraient tout de même reculer sur le premier semestre avant de rebondir éventuellement sur la fin de l'exercice.
NOTRE CONSEILNous avions recommandé de vendre le titre cet été. Rester à l'écart. Le potentiel de hausse devient limité (code : IGF, Comp. C).