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La pression du Gouvernement devient de plus en plus accrue et certaine auprès de GM. Car le Secrétaire au Trésor américain aurait expressément demandé dans un bref délai, l’exécution justifiant les différents prêts qui leur ont été octroyés. Un délai de grâce exigible pour le 1er juin a été soumis à General Motors pour présenter un nouveau plan de restructuration rendant viable la société pour une réelle survie. Dans l’optique du Gouvernement, au lieu de brutaliser le géant américain de la construction automobile, fleuron de l’économie nord américaine et transfrontalière, il aimerait qu’il se prépare à une faillite rapide s’il n’arrive pas à convaincre Washington qui s’évertue et se soucie de sa place dans le concert des grandes industries du monde. Selon le New York Time, l’acte courageux du dépôt de bilan entraînerait la séparation du groupe en deux parties: les actifs sains et les mauvais actifs. La première entité de la séparation pourra bénéficier encore d’une quinzaine de jours sous le couvert de la loi sur les faillites, résultant d’une bouée d’oxygène de 5 à 7 milliards en provenance du Trésor américain. La deuxième entité qui est dans la ligne de mire s’exposerait à la liquidation, car elle porte, de surcroît, des stigmates éloquents et des fonds d’assurance santé du groupe. On parle d’une évaluation en termes de dollars de l’ordre de 70 milliards. Ce qui ne s’apprécie pas sur le marché dans la mesure où le titre de GM est descendu, lundi 13 avril 2009, à 18,09%. A l’heure où l’Etat s’efforce à injecter des fonds de survie et que GM ne cesse de se battre pour convaincre le département du Trésor américain. Il lui reste une possibilité consistant à conclure un accord avec ses créanciers obligataires dans la titrisation de 28 milliards de dollars de dette ainsi qu’avec l’un de ses partenaires privilégiés, le syndicat United Auto Workers. Le refus du principal syndicat tord le cou de GM. Et les employés sont pris dans l’étau entre les créanciers. Le nouveau patron Fritz Henderson qui a remplacé Rick Wagoner, le 29 mars 2009, se prépare à déposer un bilan pour plus de sincérité et de transparence. Au regard de la situation délicate que court GM, la crainte se lit par de lourdes pertes en matière d’investissement. Car les porteurs d’obligations veulent renverser la vapeur juridique par une action pressante d’un éventuel dépôt de bilan de GM. Une concertation bien structurée et soudée - de leur part - est déjà mise en place pour affronter et mieux se défendre devant la commission de Barack Obama, chargée de gérer la crise du secteur automobile.