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C'est un véritable coup de tonnerre qui a retenti jeudi 4 septembre sur le monde de l'immobilier ! Celeos, l'un des premiers promoteurs immobiliers de l'ouest de la France, a en effet été placé en redressement judiciaire. La société a déclaré que la forte dégradation de l'environnement économique et de l'immobilier avait provoqué des difficultés de trésorerie. Le promoteur avait été introduit sur Alternext en mai 2006 à 15,40 euros. Le cours de Bourse avant l'annonce du redressement judiciaire s'élevait à 2,86 euros. Sa cotation est désormais suspendue. L'annonce a affecté la plupart des valeurs du secteur : les petites capitalisations, comme Capelli (- 4,48 % le jour de l'annonce des ennuis de Celeos), AST Groupe (- 3,21 %) ou Stradim (- 4,15 %), mais également les plus grandes, comme Maisons France Confort (- 3,18 %) et Nexity (- 5,15 %). Seul Kaufman & Broad, toujours porté par l'attrait spéculatif, a vu son titre gagner 0,76 %. Les investisseurs craignent bien entendu que Celeos ne soit que le premier de la liste. Une vague de faillites semble peu probable Une telle éventualité nous semble peu crédible. Le modèle de développement de Celeos était en effet original par rapport à celui de ses concurrents. La société n'avait en effet pas hésité à créer des agences permanentes afin de commercialiser ses immeubles. De plus, elle avait effectué des acquisitions, ce qui est coûteux pour un promoteur. Avec la baisse d'activité, l'effet de ciseaux sur la trésorerie n'est pas illogique. Les deux entreprises qui peuvent sembler sur certains points comparables sont Maisons France Confort et Nexity. Mais le modèle économique du fabricant de maisons individuelles est différent puisque, n'achetant pas le terrain, il ne consomme pas d'argent. Le point commun entre Celeos et Nexity porte plutôt sur les agences : le groupe dirigé par Alain Dinin a racheté les réseaux d'agences immobilières Century 21 et Guy Hocquet. Il existe toutefois une différence essentielle : Nexity a racheté des réseaux de franchises. Il ne possède donc pas les agences et n'a donc pas déboursé beaucoup d'argent. Pour preuve, son ratio d'endettement n'était que de 37 % au 30 juin, contre 87 % pour Celeos. Il faut cependant rester prudent sur le secteur. Les ventes de logements neufs au deuxième trimestre ont en effet chuté de 33 %. Le recul est très sévère. Malgré cela, Nexity, le seul titre sur lequel nous sommes à l'achat pour ses fondamentaux et la faiblesse de sa valorisation, n'a guère bougé. Preuve que la valorisation est devenue un parachute efficace.
NOTRE CONSEILNous confirmons notre conseil d'achat sur Nexity pour profiter de la faiblesse de la valorisation
(code : NXI, Comp. A, SRD)
et d'achat spéculatif sur Kaufman & Broad (KOF, Comp. A, SRD) pour jouer un retrait prochain de la cote.
Nous conseillons de rester
à l'écart de Maisons France Confort (MFC, Comp. B),
d'AST Groupe (ASP, Comp. C)
et de Capelli (CAPLI, Comp. C).
Nous étions malheureusement
à l'achat sur Celeos.
Il faut conserver le titre tant que la cotation n'a pas repris.