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Peut-être une lueur d'espoir pour les investisseurs qui désespèrent de voir les cours repartir à la hausse. Contrairement à ce qu'on pourrait croire au premier abord, plus il y a en Bourse d'investisseurs pessimistes plus les chances de rebond sont grandes. C'est en tout cas ce que pensent - sans doute avec raison - les adeptes de l'analyse « contradictoire » qui ont la curiosité de suivre l'indice Investors Market Sentiment. Cet indice rend compte depuis le début des années 1950 de l'évolution du fameux ratio Bull/Bear qui recense aux Etats-Unis le nombre d'optimistes par rapport aux pessimistes. Ce calcul est effectué à partir de plus d'une centaine de lettres boursières confidentielles qui donnent chaque semaine leur sentiment sur l'évolution de la tendance boursière. Aujourd'hui, ce ratio a ceci de particulier qu'il est au plus bas depuis la fin de l'année 1987. D'un côté, la référence au krach d'octobre 1987 fait froid dans le dos, de l'autre, elle suggère que nous ne sommes probablement pas très loin du point bas, car seulement 10 % des investisseurs se disent optimistes, ce qui est exceptionnellement bas. En temps normal, les promoteurs de cet indice considèrent qu'un ratio de 30 % de pessimistes constitue déjà un signal d'achat. Le sondage hebdomadaire réalisé par Le Journal des Finances auprès des professionnels de la finance n'a ni l'antériorité ni la notoriété du ratio Bull/Bear aux Etats-Unis, mais il constitue un bon indicateur de la tendance à venir, à condition de l'utiliser comme un baromètre inversé. La semaine dernière, notre sondage a pour la première fois depuis longtemps fait état d'un ratio composé de 80 % de pessimistes, pour 20 % d'optimistes. Un tel déséquilibre était de bon augure.