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La Securities and Exchange Commission (SEC) enquête sur les ventes d'actions d'un des administrateurs de la Société Générale, Robert Day, et de deux fondations qui lui sont proches, affirme le quotidien en citant des sources proches du dossier. Le Département de la Justice doit également ouvrir une enquête. D'après le journal, la SEC se concentre surtout sur un éventuel délit d'initié mais ses investigations pourraient s'étendre à d'autres agissements suspects si des preuves étaient découvertes.Robert Day est de plus en plus au centre d'une polémique. Membre du conseil d'administration de la banque victime d'une «fraude» de 4,9 milliards d'euros révélée le 24 janvier, Robert Day a vendu le 9 janvier dernier pour 85.7 millions d'euros d'actions qu'il possédait, au prix de 95.27 euros par action, selon l'Autorité des marchés financiers (AMF). Les pertes massives de la banque ont été révélées le 24 janvier dernier. La Société générale a, de son côté, estimé la semaine dernière que l'administrateur américain Robert Day «n'était pas informé des pertes de trading de Jérôme Kerviel».Par ailleurs, deux fondations auxquelles il est «lié» selon l'AMF, la Robert A. Day Foundation et la Kelly Day Foundation, ont vendu respectivement le 10 janvier pour 8.63 millions d'euros et 959 066 euros d'actions.«M. Day et les fondations caritatives de sa famille ont vendu des actions de la Société Générale en décembre et en janvier, qui était une fenêtre pendant laquelle de telles transactions étaient possibles aux termes de la politique de la Société Générale», a indiqué John Peksarsky, un porte parole de l'administrateur cité par le Wall Street Journal.«Toutes les informations requises par le gouvernement été publiées. Aucune information interne n'a été utilisée de quelque manière que ce soit dans le cadre de ces transactions», a-t-il ajouté. L'Association des petits porteurs actifs (APPAC) avait réclamé le 24 janvier «l'ouverture d'une instruction judiciaire pour délit d'initié» et le lundi suivant, l'avocat d'une centaine d'autres actionnaires de la Société Générale a déposé lundi une plainte contre X auprès du procureur de Paris pour «manipulation de cours» et «délit d'initié».