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La progression de plus de 23 % de l'ex-indice du Second Marché en 2004, quand dans le même temps le CAC 40 avançait péniblement de 7 %, en dit long sur l'intérêt manifesté par les investisseurs pour les petites valeurs. Mais force est de reconnaître que ce compartiment de la cote, oublié à tort pendant la formation de la bulle financière de la fin des années 1990, a aujourd'hui comblé une bonne partie de son retard. Le Journal des Finances s'est malgré tout efforcé de dénicher les dernières pépites de la cote dont les niveaux de valorisation demeurent particulièrement attrayants au regard de leurs fondamentaux ou de la qualite des actifs.

GERARD PERRIER INDUSTRIE

> Un mutiple deux fois moins cher que Schneider

Ce spécialiste de la conception, de l'installation et de la maintenance d'automatismes et d'équipements électriques industriels n'a pas encore la renommée d'un Schneider ou d'un Siemens, avec lesquels il entretient d'étroites relations, mais son parcours n'en n'est pas moins intéressant. La société intervient sur un marché en croissance régulière avec une partie récurrente qui représente entre 75 et 80 % de ses facturations. Elle a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 55,7 millions d'euros, en progression de 4,2 %, et a d'ores et déjà indiqué que sa marge nette se situerait dans le haut des prévisions annoncées, soit à au moins 6 %. Nous tablons, dans ces conditions, pour 2004 sur un bénéfice minimal de 3,4 millions d'euros, en hausse de 6,3 % et capitalisé 13,7 fois au cours actuel. Gérard Perrier Industrie indique que le début de l'année « s'annonce bien », au regard d'un carnet de commandes favorablement orienté, ce qui nous amène à retenir une hypothèse de profit proche de 4 millions d'euros pour 2005, capitalisé seulement 11,6 fois, contre un multiple supérieur à 20 fois pour un groupe comme Schneider. La croissance devrait s'accélérer avec la construction, cette année, d'une usine de 3.000 m2 destinée à apporter plus de 10 millions de facturations supplémentaires, pour un investissement de 2 millions d'euros. La société peut tout à fait supporter cet effort, puisqu'elle disposait à la fin juin 2004 d'une trésorerie nette de 7,2 millions d'euros, alors que ses fonds propres dépassent 18 millions d'euros.

Notre objectif est porté à 56 euros.

GEVELOT

> Encore 27 % de décote sur les fonds propres

Cette discrète société spécialisée dans l'extrusion pour le secteur automobile (64 % du chiffre d'affaires) et les pompes à destination de l'industrie parapétrolière (28 % de l'activité) présente encore une valorisation très modeste. La capitalisation boursière décote toujours de 27 % par rapport au montant des fonds propres (83,2 millions d'euros, soit 84,5 euros par action), ce qui est d'autant plus injustifié que la société est structurellement rentable et qu'elle n'est pas endettée. La trésorerie nette atteint même 9 millions d'euros.

En 2004, les facturations ont progressé de 9,9 %, pour s'établir à 188,1 millions d'euros, grâce aux hausses de prix passées dans le secteur extrusion et au dynamisme de l'activité pompes. Malgré la publication d'un bénéfice net de 3,9 millions d'euros au 30 juin 2004, en hausse de 77 % sur un an, la direction a fait preuve de prudence concernant les résultats annuels. L'augmentation du prix des matières premières a en effet pesé sur la rentabilité du second semestre. Le bénéfice pourrait, dans ce contexte, se maintenir au niveau de celui de 2003 (4,9 millions d'euros). L'exercice 2005 restera difficile, puisque le secteur extrusion devrait encore pâtir des hausses de prix des matières premières, de sorte que le résultat pourrait retomber, selon nous, aux environs de 4,5 millions d'euros. Même en prenant en compte ces éléments, le cours de Gévelot ne capitalise que 13 fois les profits attendus en 2005. La valeur d'entreprise ne représente que 26 % du chiffre d'affaires réalisé en 2004 et, si le dividende se maintient à 2 euros, comme nous le pensons, le rendement du titre ressort à 3,3 %.

Objectif : 72 euros.

OXYMETAL

> Les résultats attendus pour 2005 sont capitalisés à peine plus de six fois

Le spécialiste de la découpe industrielle de pièces métalliques par flux d'oxygène et laser s'apprête à sortir du tunnel. Après trois exercices déficitaires consécutifs, le résultat net est redevenu positif de 1,6 million d'euros en 2004. Il tient compte d'une plus-value avant impôt de 1,3 million d'euros réalisée sur la vente du site immobilier de Bordeaux, mais aussi du coût des restructurations (0,9 million d'euros). Pour réduire ses coûts de production, la société, qui travaille pour des secteurs aussi divers que le machinisme agricole ou les fabricants d'engins de manutention, a réalisé un important effort d'investissement avec l'achat de six nouvelles machines laser à forte puissance. Des futures implantations dans des pays à faible coût de main-d'oeuvre destinées à suivre les clients pourraient être décidées.

L'an dernier, le chiffre d'affaires a bondi de 28,8 %, pour s'établir à 65,1 millions d'euros, grâce aux opérations de croissance externe menées en 2003. A périmètre constant, la progression ressort tout de même à 8,1 %. Cette dynamique s'explique par les efforts déployés par Oxymétal pour se diversifier dans les domaines de la mécano-soudure et de l'usinage. Elle devrait se poursuivre cette année, ce qui nous amène à tabler sur un bénéfice net de 1,6 million d'euros (cette fois sans éléments exceptionnels) capitalisé à peine plus de 6 fois au cours actuel.

La dette reste le principal point faible de la société, puisqu'elle représente encore 123 % du montant des fonds propres à fin 2004, contre, il est vrai, 276 % un an plus tôt. La vente de nouveaux actifs immobiliers d'une valeur de 3 millions d'euros devrait toutefois faire repasser le ratio d'endettement sous la barre de 100 % en 2005.

Objectif : 8 euros.

SODITECH

> Une belle situation de retournement

Cette société d'ingénierie mécanique et de conseil en recherche-développement a enfin renoué avec la croissance, comme l'atteste la progression de 19 % de son chiffre d'affaires en 2004 (14,8 millions d'euros). L'activité s'est montrée particulièrement dynamique dans les secteurs de l'espace et de l'industrie, alors que l'automobile et l'aéronautique ont marqué le pas l'an dernier. Réorganisé en centres de profits par régions et délesté des activités non rentables de sa filiale italienne, Soditech prend un nouveau départ. Le résultat d'exploitation de 2004 pourrait revenir à l'équilibre après la perte de 1,1 million d'euros enregistrée en 2003, mais c'est surtout en 2005 que la société devrait renouer avec un bénéfice substantiel. La direction envisage une croissance du chiffre d'affaires comprise entre 15 et 30 %. Elle mise notamment sur les retombées du projet de réacteur de fusion nucléaire expérimental dans les Bouches-du-Rhône, auquel le groupe s'est associé. Le bénéfice pourrait, selon nous, s'établir à 2 millions d'euros. Une estimation capitalisée moins de 9 fois au cours actuel. Il restera à Soditech à se redonner une marge de manoeuvre financière suffisante car l'augmentation du besoin en fonds de roulement a conduit l'an dernier à des tensions sur la trésorerie. Au 30 juin 2004, l'endettement net atteignait 0,65 million d'euros, face à 1,4 million de fonds propres. Une augmentation de capital serait imminente et se traduirait par l'entrée de partenaires industriels ou financiers. Objectif : 8 euros.

PRECIA

> Diversification opportune dans les services

Le spécialiste du pesage industriel et commercial, contrôlé à 45 % par la famille fondatrice Eschavaril, retrouve une bonne dynamique après avoir étendu ses compétences aux services (installation et maintenance), qui lui procurent de bonnes marges. En 2004, le chiffre d'affaires a progressé de 4,72 % (+ 1,44 % à périmètre comparable), pour s'établir à 67,2 millions d'euros. La rentabilité devrait bénéficier de la montée en puissance des activités de services ainsi que du retour à l'équilibre de la filiale néerlandaise Molen, qui intervient dans le pesage lourd portuaire. Au terme du premier semestre 2004, le résultat d'exploitation était redevenu positif de 1,1 million d'euros, contre une légère perte un an plus tôt, tandis que le résultat net était bénéficiaire de 0,3 million d'euros au lieu d'un déficit de 0,1 million au 30 juin 2003. Nous attendons, pour l'ensemble de l'exercice, un bénéfice minimal de 1,5 million d'euros, contre 0,67 million en 2003. Cette estimation n'est capitalisée que 8,6 fois au cours actuel, ce qui paraît extrêmement modeste au regard de la solidité du bilan, qui se caractérise par une trésorerie nette de 3,8 millions d'euros (6,7 euros par action) et par une situation nette de 15,2 millions d'euros (26,5 euros par titre) par rapport à laquelle le cours décote de 15 %.

Objectif : 26 euros.

CARRERE GROUP

> Une croissance bien mal valorisée en Bourse

La société audiovisuelle spécialisée dans la production de dessins animés et d'émissions télévisées n'en finit pas de surprendre agréablement. Après avoir grimpé de 11 % en 2003, le chiffre d'affaires a fait un nouveau bond de 25 % en 2004, pour s'établir à 100,2 millions d'euros. Le plus étonnant, c'est que cette croissance provient uniquement du développement interne et du succès rencontré par les dessins animés, et surtout par les émissions de flux (comme « Le Droit de savoir » sur TF1 et « Zone interdite » sur M6). Ces dernières présentent l'avantage de délivrer un retour sur investissement rapide, de sorte que les résultats s'annoncent explosifs. Nous tablons sur un bénéfice net de 13,2 millions d'euros (2,04 euros par action), en hausse de 30 % par rapport à celui de 2003. Notre estimation est capitalisée à peine 8 fois au cours actuel, ce qui est d'autant plus faible que la société affichait, au 30 juin 2004, 87,7 millions d'euros de fonds prores (13,6 euros par action) et une trésorerie nette de plus de 6 millions (0,93 euro par titre). Autre atout de la société, son catalogue de droits audiovisuels vaudrait plus de 130 millions d'euros, alors que la capitalisation boursière de Carrere Group dépasse à peine 100 millions d'euros. Objectif : 20 euros.

CREDIT AGRICOLE SUD-RHONE-ALPES

> De la décote et du rendement

La Caisse Régionale du Crédit Agricole Sud-Rhône-Alpes continue d'évoluer dans un cercle vertueux. D'un côté, ses encours de crédit et de collecte ont progressé de respectivement 8,5 % et 5,4 % en 2004, de l'autre, le coût du risque diminue de façon spectaculaire, puisqu'il a été réduit de 40,72 % l'an dernier. En conséquence, le produit net bancaire a progressé en 2004 de 3,83 %, pour s'établir à 304,6 millions d'euros, tandis que le résultat net a fait un bond de 20,36 %, pour atteindre 63,6 millions d'euros. L'exercice 2005 ne devrait pas apporter de mauvaises surprises, même s'il ne faut pas s'attendre à une baisse du coût du risque aussi forte que celle de l'an dernier. La caisse régionale s'est par ailleurs fixé des objectifs de développement ambitieux dans le cadre du programme baptisé « Performance 2007 », qui doit assurer la poursuite de la croissance des résultats à moyen terme.

Au-delà de son caractère défensif lié à l'activité de la banque (succès des prêts immobiliers et des produits d'assurances), le certificat d'investissement de la Caisse Sud- Rhône-Alpes présente de nombreux atouts. A commencer par un rendement net de 3 % sur la base du dividende de 3,78 euros qui sera versé cette année. En outre, le titre ne capitalise que 8,6 fois les bénéfices escomptés en 2005, que nous attendons en hausse d'au moins 6 % par rapport à ceux de 2004. Enfin, la caisse présente une décote en Bourse de 19 % par rapport à la valeur de ses fonds propres, qui s'élevaient à 711 millions d'euros au 31 décembre 2004, soit 154 euros par certificat.

SAM

> La croissance est de retour

Ce fabricant d'outillage à main professionnel, petit concurrent de Facom, retrouve le sourire après deux années de recul de son chiffre d'affaires. L'an dernier, les facturations sont reparties de l'avant en augmentant de 15,8 %, pour atteindre 32,3 millions d'euros. Ce regain de dynamisme s'explique par le développement des ventes à l'export, mais aussi par les efforts déployés par la société pour s'adapter à son marché, notamment en mettant en application de nouvelles solutions logistiques. En conséquence, la société présidée par Michel Blanc prévoit des résultats « en nette amélioration » par rapport à ceux de 2003. Nous prévoyons un bénéfice net de 1,2 million d'euros, en hausse de 54 % et capitalisé à peine 10 fois au cours actuel.

Le bilan de la société se caractérisait au 30 juin 2004 par un endettement limité à 11 % du montant des fonds propres. Ces derniers s'élèvent à plus de 16,6 millions d'euros, soit 43 euros par action, alors que le cours de Bourse dépasse à peine 30 euros. Le dividende devrait au moins être reconduit à son niveau de l'an dernier, soit 0,70 euro par action, pour faire ressortir un rendement de 2,3 %.

Objectif : 35 euros.

GERARD PERRIER INDUSTRIE

> Un mutiple deux fois moins cher que Schneider

Ce spécialiste de la conception, de l'installation et de la maintenance d'automatismes et d'équipements électriques industriels n'a pas encore la renommée d'un Schneider ou d'un Siemens, avec lesquels il entretient d'étroites relations, mais son parcours n'en n'est pas moins intéressant. La société intervient sur un marché en croissance régulière avec une partie récurrente qui représente entre 75 et 80 % de ses facturations. Elle a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 55,7 millions d'euros, en progression de 4,2 %, et a d'ores et déjà indiqué que sa marge nette se situerait dans le haut des prévisions annoncées, soit à au moins 6 %. Nous tablons, dans ces conditions, pour 2004 sur un bénéfice minimal de 3,4 millions d'euros, en hausse de 6,3 % et capitalisé 13,7 fois au cours actuel. Gérard Perrier Industrie indique que le début de l'année « s'annonce bien », au regard d'un carnet de commandes favorablement orienté, ce qui nous amène à retenir une hypothèse de profit proche de 4 millions d'euros pour 2005, capitalisé seulement 11,6 fois, contre un multiple supérieur à 20 fois pour un groupe comme Schneider. La croissance devrait s'accélérer avec la construction, cette année, d'une usine de 3.000 m2 destinée à apporter plus de 10 millions de facturations supplémentaires, pour un investissement de 2 millions d'euros. La société peut tout à fait supporter cet effort, puisqu'elle disposait à la fin juin 2004 d'une trésorerie nette de 7,2 millions d'euros, alors que ses fonds propres dépassent 18 millions d'euros.

Notre objectif est porté à 56 euros.

GEVELOT

> Encore 27 % de décote sur les fonds propres

Cette discrète société spécialisée dans l'extrusion pour le secteur automobile (64 % du chiffre d'affaires) et les pompes à destination de l'industrie parapétrolière (28 % de l'activité) présente encore une valorisation très modeste. La capitalisation boursière décote toujours de 27 % par rapport au montant des fonds propres (83,2 millions d'euros, soit 84,5 euros par action), ce qui est d'autant plus injustifié que la société est structurellement rentable et qu'elle n'est pas endettée. La trésorerie nette atteint même 9 millions d'euros.

En 2004, les facturations ont progressé de 9,9 %, pour s'établir à 188,1 millions d'euros, grâce aux hausses de prix passées dans le secteur extrusion et au dynamisme de l'activité pompes. Malgré la publication d'un bénéfice net de 3,9 millions d'euros au 30 juin 2004, en hausse de 77 % sur un an, la direction a fait preuve de prudence concernant les résultats annuels. L'augmentation du prix des matières premières a en effet pesé sur la rentabilité du second semestre. Le bénéfice pourrait, dans ce contexte, se maintenir au niveau de celui de 2003 (4,9 millions d'euros). L'exercice 2005 restera difficile, puisque le secteur extrusion devrait encore pâtir des hausses de prix des matières premières, de sorte que le résultat pourrait retomber, selon nous, aux environs de 4,5 millions d'euros. Même en prenant en compte ces éléments, le cours de Gévelot ne capitalise que 13 fois les profits attendus en 2005. La valeur d'entreprise ne représente que 26 % du chiffre d'affaires réalisé en 2004 et, si le dividende se maintient à 2 euros, comme nous le pensons, le rendement du titre ressort à 3,3 %.

Objectif : 72 euros.

OXYMETAL

> Les résultats attendus pour 2005 sont capitalisés à peine plus de six fois

Le spécialiste de la découpe industrielle de pièces métalliques par flux d'oxygène et laser s'apprête à sortir du tunnel. Après trois exercices déficitaires consécutifs, le résultat net est redevenu positif de 1,6 million d'euros en 2004. Il tient compte d'une plus-value avant impôt de 1,3 million d'euros réalisée sur la vente du site immobilier de Bordeaux, mais aussi du coût des restructurations (0,9 million d'euros). Pour réduire ses coûts de production, la société, qui travaille pour des secteurs aussi divers que le machinisme agricole ou les fabricants d'engins de manutention, a réalisé un important effort d'investissement avec l'achat de six nouvelles machines laser à forte puissance. Des futures implantations dans des pays à faible coût de main-d'oeuvre destinées à suivre les clients pourraient être décidées.

L'an dernier, le chiffre d'affaires a bondi de 28,8 %, pour s'établir à 65,1 millions d'euros, grâce aux opérations de croissance externe menées en 2003. A périmètre constant, la progression ressort tout de même à 8,1 %. Cette dynamique s'explique par les efforts déployés par Oxymétal pour se diversifier dans les domaines de la mécano-soudure et de l'usinage. Elle devrait se poursuivre cette année, ce qui nous amène à tabler sur un bénéfice net de 1,6 million d'euros (cette fois sans éléments exceptionnels) capitalisé à peine plus de 6 fois au cours actuel.

La dette reste le principal point faible de la société, puisqu'elle représente encore 123 % du montant des fonds propres à fin 2004, contre, il est vrai, 276 % un an plus tôt. La vente de nouveaux actifs immobiliers d'une valeur de 3 millions d'euros devrait toutefois faire repasser le ratio d'endettement sous la barre de 100 % en 2005.

Objectif : 8 euros.

SODITECH

> Une belle situation de retournement

Cette société d'ingénierie mécanique et de conseil en recherche-développement a enfin renoué avec la croissance, comme l'atteste la progression de 19 % de son chiffre d'affaires en 2004 (14,8 millions d'euros). L'activité s'est montrée particulièrement dynamique dans les secteurs de l'espace et de l'industrie, alors que l'automobile et l'aéronautique ont marqué le pas l'an dernier. Réorganisé en centres de profits par régions et délesté des activités non rentables de sa filiale italienne, Soditech prend un nouveau départ. Le résultat d'exploitation de 2004 pourrait revenir à l'équilibre après la perte de 1,1 million d'euros enregistrée en 2003, mais c'est surtout en 2005 que la société devrait renouer avec un bénéfice substantiel. La direction envisage une croissance du chiffre d'affaires comprise entre 15 et 30 %. Elle mise notamment sur les retombées du projet de réacteur de fusion nucléaire expérimental dans les Bouches-du-Rhône, auquel le groupe s'est associé. Le bénéfice pourrait, selon nous, s'établir à 2 millions d'euros. Une estimation capitalisée moins de 9 fois au cours actuel. Il restera à Soditech à se redonner une marge de manoeuvre financière suffisante car l'augmentation du besoin en fonds de roulement a conduit l'an dernier à des tensions sur la trésorerie. Au 30 juin 2004, l'endettement net atteignait 0,65 million d'euros, face à 1,4 million de fonds propres. Une augmentation de capital serait imminente et se traduirait par l'entrée de partenaires industriels ou financiers. Objectif : 8 euros.

PRECIA

> Diversification opportune dans les services

Le spécialiste du pesage industriel et commercial, contrôlé à 45 % par la famille fondatrice Eschavaril, retrouve une bonne dynamique après avoir étendu ses compétences aux services (installation et maintenance), qui lui procurent de bonnes marges. En 2004, le chiffre d'affaires a progressé de 4,72 % (+ 1,44 % à périmètre comparable), pour s'établir à 67,2 millions d'euros. La rentabilité devrait bénéficier de la montée en puissance des activités de services ainsi que du retour à l'équilibre de la filiale néerlandaise Molen, qui intervient dans le pesage lourd portuaire. Au terme du premier semestre 2004, le résultat d'exploitation était redevenu positif de 1,1 million d'euros, contre une légère perte un an plus tôt, tandis que le résultat net était bénéficiaire de 0,3 million d'euros au lieu d'un déficit de 0,1 million au 30 juin 2003. Nous attendons, pour l'ensemble de l'exercice, un bénéfice minimal de 1,5 million d'euros, contre 0,67 million en 2003. Cette estimation n'est capitalisée que 8,6 fois au cours actuel, ce qui paraît extrêmement modeste au regard de la solidité du bilan, qui se caractérise par une trésorerie nette de 3,8 millions d'euros (6,7 euros par action) et par une situation nette de 15,2 millions d'euros (26,5 euros par titre) par rapport à laquelle le cours décote de 15 %.

Objectif : 26 euros.

CARRERE GROUP

> Une croissance bien mal valorisée en Bourse

La société audiovisuelle spécialisée dans la production de dessins animés et d'émissions télévisées n'en finit pas de surprendre agréablement. Après avoir grimpé de 11 % en 2003, le chiffre d'affaires a fait un nouveau bond de 25 % en 2004, pour s'établir à 100,2 millions d'euros. Le plus étonnant, c'est que cette croissance provient uniquement du développement interne et du succès rencontré par les dessins animés, et surtout par les émissions de flux (comme « Le Droit de savoir » sur TF1 et « Zone interdite » sur M6). Ces dernières présentent l'avantage de délivrer un retour sur investissement rapide, de sorte que les résultats s'annoncent explosifs. Nous tablons sur un bénéfice net de 13,2 millions d'euros (2,04 euros par action), en hausse de 30 % par rapport à celui de 2003. Notre estimation est capitalisée à peine 8 fois au cours actuel, ce qui est d'autant plus faible que la société affichait, au 30 juin 2004, 87,7 millions d'euros de fonds prores (13,6 euros par action) et une trésorerie nette de plus de 6 millions (0,93 euro par titre). Autre atout de la société, son catalogue de droits audiovisuels vaudrait plus de 130 millions d'euros, alors que la capitalisation boursière de Carrere Group dépasse à peine 100 millions d'euros. Objectif : 20 euros.

CREDIT AGRICOLE SUD-RHONE-ALPES

> De la décote et du rendement

La Caisse Régionale du Crédit Agricole Sud-Rhône-Alpes continue d'évoluer dans un cercle vertueux. D'un côté, ses encours de crédit et de collecte ont progressé de respectivement 8,5 % et 5,4 % en 2004, de l'autre, le coût du risque diminue de façon spectaculaire, puisqu'il a été réduit de 40,72 % l'an dernier. En conséquence, le produit net bancaire a progressé en 2004 de 3,83 %, pour s'établir à 304,6 millions d'euros, tandis que le résultat net a fait un bond de 20,36 %, pour atteindre 63,6 millions d'euros. L'exercice 2005 ne devrait pas apporter de mauvaises surprises, même s'il ne faut pas s'attendre à une baisse du coût du risque aussi forte que celle de l'an dernier. La caisse régionale s'est par ailleurs fixé des objectifs de développement ambitieux dans le cadre du programme baptisé « Performance 2007 », qui doit assurer la poursuite de la croissance des résultats à moyen terme.

Au-delà de son caractère défensif lié à l'activité de la banque (succès des prêts immobiliers et des produits d'assurances), le certificat d'investissement de la Caisse Sud- Rhône-Alpes présente de nombreux atouts. A commencer par un rendement net de 3 % sur la base du dividende de 3,78 euros qui sera versé cette année. En outre, le titre ne capitalise que 8,6 fois les bénéfices escomptés en 2005, que nous attendons en hausse d'au moins 6 % par rapport à ceux de 2004. Enfin, la caisse présente une décote en Bourse de 19 % par rapport à la valeur de ses fonds propres, qui s'élevaient à 711 millions d'euros au 31 décembre 2004, soit 154 euros par certificat.

SAM

> La croissance est de retour

Ce fabricant d'outillage à main professionnel, petit concurrent de Facom, retrouve le sourire après deux années de recul de son chiffre d'affaires. L'an dernier, les facturations sont reparties de l'avant en augmentant de 15,8 %, pour atteindre 32,3 millions d'euros. Ce regain de dynamisme s'explique par le développement des ventes à l'export, mais aussi par les efforts déployés par la société pour s'adapter à son marché, notamment en mettant en application de nouvelles solutions logistiques. En conséquence, la société présidée par Michel Blanc prévoit des résultats « en nette amélioration » par rapport à ceux de 2003. Nous prévoyons un bénéfice net de 1,2 million d'euros, en hausse de 54 % et capitalisé à peine 10 fois au cours actuel.

Le bilan de la société se caractérisait au 30 juin 2004 par un endettement limité à 11 % du montant des fonds propres. Ces derniers s'élèvent à plus de 16,6 millions d'euros, soit 43 euros par action, alors que le cours de Bourse dépasse à peine 30 euros. Le dividende devrait au moins être reconduit à son niveau de l'an dernier, soit 0,70 euro par action, pour faire ressortir un rendement de 2,3 %.

Objectif : 35 euros.